J’ai eu la chance d’être l’invitée de Pierre Hermant, CEO de Finance&Invest Brussels, dans l’émission Success Stories sur LN24, chaîne d’information belge francophone 📺
Flowchase est née lors de mon séjour de six ans en Australie, pendant lequel j’ai travaillé comme monitrice de tables de conversation en anglais pour une université. Je me suis alors rendue compte du rôle important que joue la prononciation dans notre communication.
En effet, chaque semaine, je rencontrais de nombreux étudiants, chercheurs et membres du personnel qui se sentaient bloqués lorsqu’ils devaient parler anglais. Alors qu’ils savaient s’exprimer à l’écrit, ils n’osaient pas parler. La langue orale agissait comme un plafond de verre les empêchant d’obtenir les grades, les postes ou la carrière dont ils rêvaient.
Je me suis alors demandé : comment pourrais-je mobiliser la technologie pour aider les gens à surmonter cette barrière, à grande échelle?
C’est ainsi que l’idée de Flowchase a germé. Avec Robin, mon partenaire, on s’est mis au travail et avec l’aide de beaucoup d’apprenants et de professeurs d’anglais, on a créé Flowchase : un outil hybride doté d’une reconnaissance vocale permettant de personnaliser l’apprentissage de l’anglais oral.
“Flowchase s’utilise en complément d’un cours, pour garantir les meilleurs résultats, ou en auto-apprentissage “
Notre but est d’aider les professeurs d’anglais à enseigner la prononciation de façon ludique, et de permettre aux apprenants de l’anglais de parler avec confiance et d’atteindre leur plein potentiel professionnel grâce à l’IA.
Comment ça marche ? Tout simplement :
- On entraîne son oreille avec des jeux d’écoute ;
- On reçoit des défis de prononciation où l’on vient répéter des mots et des phrases ;
- La technologie analyse notre voix, détecte les erreurs que l’on fait et donne des conseils personnalisés pour s’améliorer.
… et une fois en classe, les professeurs peuvent utiliser notre manuel afin de mettre tout cela en pratique dans des activités de groupe ludiques et interactives.
Voici un exemple concret : la dernière syllabe du mot comfortable est souvent accentuée au lieu de la première, ce qui porte à confusion puisque les locuteurs natifs de l’anglais entendent le mot table. On a en effet tendance à accentuer la mauvaise syllabe dans le mot et, en anglais, c’est très important pour se faire comprendre facilement. Un petit changement comme celui-là va fluidifier notre parole et nous aider à nous faire comprendre beaucoup plus facilement.
Flowchase est actuellement utilisé par plusieurs institutions belges telles que l’UCLouvain, l’UNamur et des écoles de langues. Aujourd’hui, nous cherchons à agrandir notre réseau de partenaires en Europe 🇪🇺
Pour en savoir plus, veuillez contacter Lucie, notre responsable des partenariats : lucie@flowchase.app
Au plaisir de collaborer avec vous !
Transcript de la vidéo:
Pourquoi avez-vous créé Flowchase ?
Pendant mon séjour en Australie, j’ai été fortement sensibilisée à la problématique de l’anglais. D’abord, parce que j’ai dû l’apprendre moi-même sur place, mais aussi parce que j’ai travaillé comme monitrice de table de conversation en anglais pour une université. Et donc en fait, chaque semaine, j’accueillais des centaines d’étudiants, de chercheurs ou bien de membres du personnel qui arrivaient sur place et qui se sentaient bloqués professionnellement par la langue anglaise et surtout à l’oral, comme si la langue était un réel plafond de verre qui les empêchait d’évoluer. En constatant ça, je me suis demandée comment est-ce que je pouvais mobiliser la technologie pour aider ces personnes à surmonter cette problématique, et donc se développer à leur plus haut potentiel. Et c’est comme ça que l’idée de Flowchase est née.
“La technologie analyse notre voix, détecte les erreurs que l’on fait et donne des conseils personnalisés pour s’améliorer.”
Concrètement avec Flowchase, qu’avez-vous apporté de plus ?
En fait, avec Flowchase, on a développé une application mobile qui permet de booster sa prononciation en anglais grâce à une technologie de reconnaissance vocale. C’est un outil qui s’utilise en complément d’une formation parce qu’on a remarqué que pour les professeurs d’anglais, c’était compliqué d’enseigner la prononciation, surtout quand on a face à soi un groupe de 20 étudiants par exemple, qui ont tous des niveaux différents. On n’a pas toujours le temps de corriger les erreurs individuelles de chacun, donc on vient vraiment les aider à surmonter cette contrainte avec notre outil. Il peut s’utiliser idéalement en complément d’un cours, ou bien en auto-apprentissage. Ca marche très simplement : d’abord on entraîne son oreille avec des jeux d’écoute, et ensuite on a un petit défi de prononciation où l’on vient répéter des mots et des phrases et là la technologie analyse notre voix, détecte les erreurs que l’on fait et donne des conseils personnalisés pour s’améliorer.
Un exemple concret : la dernière syllabe du mot comfortable est souvent accentuée au lieu de la première, ce qui porte à confusion puisque les locuteurs natifs de l’anglais entendent le mot table. “On a tendance à accentuer la mauvaise syllabe dans le mot et, en anglais, c’est très important pour se faire comprendre facilement. [...] Un tout petit changement comme ça va vraiment fluidifier notre parole et nous aider à nous faire comprendre beaucoup plus facilement.” Zoé
“L’outil peut s’utiliser idéalement en complément d’un cours, ou bien en auto-apprentissage.”
Est-ce que c’est vraiment une niche d’avoir un focus sur la prononciation ?
Tout à fait. Dans l’enseignement plus traditionnel, ou bien dans les formations de langue professionnelles, on met vraiment l’accent sur l’apprentissage du vocabulaire ou de la grammaire, et donc beaucoup sur la dimension écrite de la langue et peu sur l'oral. [...]
Qui sont vos clients ?
On est en B2B, donc nos client sont principalement des institutions d’enseignement supérieur, donc des universités ou bien des hautes écoles, mais aussi des écoles internationales et des écoles de langue privées. [...] La première chose qu’on fait c’est qu’on entre en contact avec la personne qui est chargée de la coordination pédagogique de l’institution, [...] ou bien parfois il y a même une personne chargée de l’intégration du numérique éducatif. Puis on propose de présenter l’outil à leur équipe de professeurs d’anglais, et on instaure une phase pilote pendant laquelle ils testent l’outil avec leurs profs et leurs apprenants. À l’issue de cette phase pilote, on récolte des données sur l’usage de l’outil, et puis c’est parti pour une collaboration sous la forme d’un abonnement qui dure pendant la durée de la formation, souvent entre 6 et 12 mois.
Cette technologie, vous l’avez développée avec qui ?
Nous sommes une spin-off de l’UCLouvain, et donc la base de notre technologie a été développée dans le laboratoire ICTeam sous la supervision du Professeur Benoît Macq à l’UCLouvain. Aujourd’hui on continue de la développer, de l’enrichir en interne, et bientôt je l’espère avec d’autres organismes de recherche également.
Quelle est votre ambition ?
Notre ambition, c’est d’abord de se focaliser sur l’anglais en priorité, [...] et de continuer en B2B pour devenir vraiment une référence pour l’apprentissage de l’anglais en Europe. Et ensuite, pays par pays, d’aller s’exporter en Amérique du Nord et puis en Asie, qui sont deux zones à forte croissance pour les entreprises comme la nôtre.